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Comment devenir interprète et traducteur en temps réel ?


De plus en plus de jeunes s’intéressent au secteur linguistique, parce que la vie ne peut pas se passer de la communication. Le métier d’interprète est une profession de rêve pour les passionnés de langue. Mais en temps réel, comment devenir interprète et traducteur ? Faut-il passer par des études ? Si oui, lesquelles ? Y a-t-il des qualités en plus pour enrichir ses dossiers de candidature ? Nous vous dévoilons tout.

Traducteur-interprète : quelles missions ?

Comme son nom l’indique, un interprète a pour rôle de traduire un discours d’une personne, ou une négociation commerciale d’une langue vers une autre. Il s’agit d’un métier à ne pas confondre avec celui d’un traducteur. De son côté, ce dernier va traduire un texte, des romans, des lettres, etc. La différence se situe au niveau de l’écrit et de l’oral.

Sachez qu’il existe également des interprètes traduisant la langue des signes. Ils travaillent notamment pour aider les personnes sourdes à obtenir les informations dont elles ont besoin.

Les missions d’un interprète s’élargissent de plus en plus de nos jours. Ils peuvent être appelés à traduire pour des organisations, des corps politiques, etc. Vous pouvez même être amené à travailler pour des programmes  des chaînes radio ou de télévision. Enfin, vous pouvez travailler pour une cause judiciaire dans les tribunaux.

Si vous êtes un grand spécialiste reconnu, vous pouvez même être appelé à travailler à l’étranger pendant une durée bien définie.

Nous tenons à signaler qu’il existe deux types de traduction et d’interprétation :

  • Le genre consécutif : vous allez traduire un discours d’une personne juste à la fin de celui-ci. Dans ce cas, vous devrez prendre des notes rapidement pour tout assimiler.
  • Le genre simultané : vous serez amené à traduire durant le discours. La traduction simultanée est la plus fréquemment utilisée.

Faire partie des spécialistes de l’interprétation : qualités, études et formations requises

Comme tout autre emploi, il vous faut une certaine qualité avant d’exercer cet emploi.

Interprète-traducteur : les qualités

En tant qu’interprète, vous devez pouvoir parler plusieurs langues différentes, l’anglais se trouve sur la première ligne. Vous devez maîtriser votre langue maternelle en plus d’eu moins deux langues étrangères. Si vous travaillez dans un pays francophone par exemple, vous devez maîtriser le français.

Vous devez également avoir une grande concentration durant un discours par exemple. Vous devez pouvoir tout assimiler avant de passer à une excellente traduction. Vous devez vous assurer d’avoir les bonnes traductions des termes techniques en fonction du secteur concerné. Le traducteur devra ainsi se préparer à l’avance.

Au cours d’une traduction et interprétation, vous devez être bien posé, et ne surtout pas stresser. Il faut que vous sortiez les bonnes nuances avec les bons termes. Le travail d’un interprète requiert également une bonne connaissance en culture générale et une grande curiosité. Vous devez maîtriser plusieurs thèmes et sujets pour pouvoir les traduire.

Enfin, un spécialiste de la traduction doit avoir un esprit vif, surtout pour traduire un discours simultanément.

Devenir traducteur et interprète : les études et formations

Vous devez au moins être titulaire d’un diplôme master (Bac+5) pour exercer ce travail.

Après un diplôme Bac général, poursuivez votre formation en obtenant votre licence. Vous avez le choix entre une :

  •  Licence professionnelle traduction-interprétation. 
  • Langue, littérature et civilisation étrangère.
  • Ou Langues Etrangères Appliquées (LEA).

Ensuite, vous devez souvent passer un concours pour avoir accès à un master en langues. Si vous le réussissez, vous pouvez choisir une formation en master parmi tant d’autres :

  • Un master en langues et marchés des médias européens.
  • Interprétation de conférence.
  • Ou en langue, littérature et civilisation étrangère.

L’accès à un poste d’interprète-traducteur nécessite ainsi beaucoup d’étude. Votre recherche peut être vouée à l’échec de temps en temps.

Être traducteur et interprète : salaire, carrière et débouchés

Votre rémunération va généralement dépendre de votre situation. En moyenne, un interprète peut gagner entre 2000 et 3000 € par mois. Par contre, si vous travaillez dans le domaine public, vous pouvez gagner jusqu’à 6000 € brut par mois. Si vous êtes un professionnel indépendant, votre salaire dépend de vos missions, vos clients et de vos horaires de la journée. En général, un traducteur indépendant gagne entre 600 et 800 € par jour.

Pour évoluer dans cette carrière, l’expérience joue un rôle majeur. Toutefois, vous pouvez gagner plus en vous spécialisant dans un domaine précis. Vous pouvez vous spécialiser en  économie, politique ou en science par exemple.

Trouver une formation pour devenir interprète

Les deux écoles les plus réputées pour devenir traducteur se situent en France, plus précisément à Paris :

  • L’Institut de Management et de Communication Interculturels anciennement Institut Supérieure d’Interprétation et de Traduction (ISIT).
  • Et l’École Supérieure d’Interprète et de Traducteur (ESIT).

L’ESIT est une université publique, tandis que l’ISIT est une université privée.

Vous pouvez également étudier à l’ITIRI (relations internationales) ou l’INALCO (langues orientales). 

Interprète-traducteur : les recrutements

Plusieurs agences font souvent appel à un interprète. Mais nous tenons à souligner que le nombre de traducteurs ne cesse pas de croître de son côté. Les établissements reçoivent souvent une dizaine de CV pour un poste. Certaines agences préfèrent les traducteurs qui travaillent en freelance.

Si vous souhaitez travailler en tant que traducteur salarié, vous pouvez trouver une offre d’emploi pour ces métiers au sein des :

  • Maisons d’édition.
  • Organismes internationaux.
  • Groupes de dimension internationale.
  • Ou sociétés de production audiovisuelle.

Les traducteurs trouveront assez facilement du travail avec des compétences en plus, et de l’expérience.

Traducteur indépendant : quels tarifs pratiquer ?

Vous souhaitez travailler en tant que traducteur à votre compte ? De nombreux professionnels sont comme vous, et exercent en tant que freelances. Seulement, pour se lancer, il est essentiel de connaître la réalité du marché. Client comme futurs autoentrepreneurs se demandent quel est le prix d’un traducteur professionnel.

Si, en tant que freelance, vous êtes libres de vos tarifs, sachez néanmoins que les agences facturent généralement 0,10 à 0,15 €/mot traduit. Selon votre expérience, votre spécialité et les contraintes du contenu à traduire, ce tarif pourra être revu à la hausse. Par exemple, si vous proposez de la traduction assermentée dans le domaine juridique, vous pourrez légitimement proposer un tarif plus élevé.

Pour des traductions plus simples à réaliser, attendez-vous à devoir proposer des tarifs plus bas, de l’ordre de 0,08 €/mot. 
Bien sûr, il est également possible de ne pas facturer au mot, mais au temps passé sur la mission. Cependant, il est parfois difficile d’évaluer à l’avance le temps à consacrer à un projet de traduction. C’est pourquoi de nombreux traducteurs freelances raisonnent en nombre de mots à traduire pour proposer leurs devis.

Dans tous les cas, sachez que vous devrez vous assurer que votre taux horaire vous permette d’être rentable. Si vous facturez au mot, vous pourrez par exemple connaître votre taux horaire en divisant votre prix facturé par le nombre d’heures passées pour le projet. Or, n’oubliez pas que le temps passé pour le projet ne comporte pas que la traduction effective ! Il comprend aussi le temps de recherche, de relecture/correction, le temps passé à échanger avec le client et le temps passé à la gestion du projet (création du devis, gestion de la facturation). 
Pensez également à compter le temps que vous ne facturez pas à vos clients, à savoir la prospection commerciale, la veille continue, mais aussi les démarches administratives pour votre autoentreprise.