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Entrepreneur : quel statut choisir ? Micro-entreprise, SASU ou portage salarial ?


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Lorsque nous décidons de nous lancer dans l’entrepreneuriat, l’une des premières questions que nous devons résoudre concerne le choix du statut juridique. Micro-entreprise, SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) ou portage salarial : ces options offrent chacune des avantages et des contraintes qui dépendent de votre projet, de votre situation personnelle et de vos ambitions professionnelles. Pour faire le bon choix, il est essentiel de comprendre ce que chaque statut implique en termes de responsabilités, de protection sociale et de gestion administrative.

Simuler son salaire en fonction du statut

Lorsqu’il s’agit de choisir entre les statuts de micro-entreprise, SASU ou portage salarial, la simulation de salaire est un outil précieux pour anticiper les revenus nets en fonction de chaque régime. En portage salarial, le calcul du salaire se base principalement sur votre taux journalier moyen (TJM) et prend en compte les frais de gestion de l’entreprise de portage, ainsi que les cotisations sociales, permettant d’estimer le revenu net avec précision. Des simulateurs spécialisés existent pour ce statut, notamment celui offert par Weaportage, qui simplifie l’estimation en fonction des commissions appliquées, souvent autour de 5 %. De manière similaire, dans le cadre d’une SASU, il est possible de simuler la rémunération en intégrant la possibilité de verser des dividendes, un avantage fiscal notable comparé aux autres statuts. Pour les micro-entrepreneurs, les plafonds de chiffre d’affaires et les cotisations forfaitaires influencent directement le revenu net, et ces éléments peuvent également être simulés via des outils en ligne adaptés. Ainsi, la simulation permet de faire un choix éclairé en fonction de vos attentes financières et des spécificités de chaque statut.

La micro-entreprise : simplicité et liberté

Le statut de micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) est souvent plébiscité pour sa simplicité. Ce régime s’adresse particulièrement à ceux qui débutent ou souhaitent exercer une activité en parallèle de leur emploi principal. En tant que micro-entrepreneurs, vous bénéficiez d’une comptabilité allégée et d’un régime fiscal simplifié. Le principal avantage de la micro-entreprise est la facilité d’inscription et la gestion très allégée : il n’est pas nécessaire de créer une structure juridique complexe. Cela en fait une option très attrayante pour les freelances et les entrepreneurs souhaitant tester une activité à moindre coût.

Cependant, ce statut présente des limites. Le chiffre d’affaires annuel est plafonné (77 700 € pour les prestations de service et 188 700 € pour les activités commerciales en 2024), ce qui peut freiner le développement de l’activité. De plus, les charges sociales sont de 22% environ et vont augmenter jusqu’à 26% dans les prochaines années. Même si vous réalisez peu de chiffre d’affaires, vous devez tout de même payer des cotisations. Enfin, la micro-entreprise ne permet pas de déduire les charges liées à l’activité (achats, loyers, matériel, etc.), ce qui peut limiter les marges bénéficiaires.

La SASU : indépendance et souplesse

Pour ceux qui souhaitent un cadre juridique plus structuré tout en conservant une grande autonomie, la SASU est une option à envisager. Contrairement à la micro-entreprise, la SASU permet de créer une véritable société avec une personnalité morale distincte de l’entrepreneur. Ce statut offre une grande flexibilité dans la gestion de l’entreprise : vous pouvez choisir de nous rémunérer ou non, d’optimiser fiscalement nos revenus à travers des dividendes, et surtout de déduire les charges de l’entreprise, ce qui peut être avantageux sur le long terme.

Un autre avantage de la SASU réside dans le fait que le président de la SASU est assimilé salarié, ce qui lui permet de bénéficier d’une protection sociale similaire à celle des salariés, avec toutefois l’exclusion de l’assurance chômage. Ce régime peut être intéressant pour les entrepreneurs qui envisagent de développer leur activité, d’embaucher des salariés à terme, ou de réaliser un chiffre d’affaires significatif. Toutefois, la gestion administrative de la SASU est plus complexe que celle d’une micro-entreprise, avec notamment des obligations comptables et fiscales plus lourdes.

Le portage salarial : sécurité et indépendance

Le portage salarial est un statut à mi-chemin entre l’entrepreneuriat et le salariat, idéal pour ceux qui recherchent à la fois la liberté d’exercer une activité indépendante et la sécurité du statut de salarié. En tant que portés, vous signez un contrat de travail avec une société de portage, qui gère toute la partie administrative et comptable : facturation, cotisations sociales, fiches de paie, etc. Cela vous permet de vous concentrer pleinement sur notre activité sans avoir à gérer les aspects juridiques et fiscaux complexes. De plus, vous bénéficiez de la couverture sociale des salariés, incluant l’assurance chômage, ce qui est un avantage majeur par rapport à la micro-entreprise ou la SASU.

Cependant, le portage salarial présente aussi des inconvénients. Vous êtes tenus de reverser une partie de votre chiffre d’affaires à la société de portage sous forme de frais de gestion, généralement entre 5 et 10 %. De plus, contrairement à la SASU où l’entrepreneur peut bénéficier d’une fiscalité avantageuse sur les dividendes, vos revenus en portage salarial sont entièrement soumis aux cotisations sociales, ce qui peut réduire la rentabilité de ce statut.

Conclusion

Le choix du statut juridique dépend avant tout de votre situation personnelle, de vos ambitions et de la nature de votre activité. Si vous recherchez la simplicité et un régime fiscal attractif pour une activité modeste, la micro-entreprise est idéale. Pour ceux qui souhaitent créer une société avec une certaine souplesse et un potentiel de croissance, la SASU offre de nombreux avantages. Enfin, si vous privilégiez la sécurité sociale du salariat tout en conservant notre indépendance, le portage salarial s’impose comme un excellent compromis. Quel que soit votre choix, il est essentiel de bien évaluer les contraintes et avantages de chaque statut afin d’opter pour celui qui correspond le mieux à notre projet entrepreneurial.