Il y a quelques jours je me suis enfin décidée a réaliser ma première présentation zen.
Après des dizaines de fois où j’aurais pu le tenter pendant ma scolarité j’ai attendu la dernière et la plus importante de toutes les soutenances auxquelles j’ai pu participer, celle du stage de fin d’études.
Non pas que je ne voulais pas auparavant mais plutôt que je ne pouvais pas. On peut difficilement imposer à un groupe quelque chose qui ne correspond pas au standard de facto de la présentation : les listes à puces.
Pire, les listes à puces sur *tous* les slides. Donc j’ai attendu la dernière mais finalement la seule présentation où j’étais entièrement au commande pour suivre les conseils du livre de Garr Reynolds : Présentation Zen.
L’exemple typique pour vous illustrer rapidement le principe, c’est de regarder une Keynote de Steve Jobs. Sinon, voici la préface du livre par Guy Kawasaki :
C’est un livre que je conseille très franchement et qui à travers de nombreux exemples explique comment épurer ses slides tout en les rendant visuellement plus attrayants afin de servir son discours.
Quoi qu’on en dise, la simplification n’est pas un processus simpliste. En réalité, on à tendance à surcharger nos slides pour nous rassurer inconsciemment en cas de trous de mémoire.
Et souvent cela nous conduit surtout à lire ce qui n’apporte aucune valeur ajoutée.
Mention spéciale à certaines présentations que j’ai pu voir et où les speakers lisaient littéralement leurs textes format word grâce à un ordinateur posé devant eux.
Pour en revenir à la liste à puces, elle est souvent utilisée à tord et à travers, déviée de son but original car considérée comme l’outil ultime pour organiser ses idées.
Mais outre le fait d’apporter trop de contenus au même endroit car évidemment chaque point est détaillés c’est se priver d’un outil bien plus excitant : le comportement de l’oeil.
Je pense notamment à la règle des trois tiers et des points chauds très utilisée en photographie, mais aussi au fait qu’on lise du moins chez nous, de gauche à droite et non de haut en bas.
C’est d’ailleurs le point le plus positif de cette expérience. J’ai pris beaucoup plus de plaisirs à créer ce support visuel et dans le même temps à réfléchir au discours l’accompagnant.
Je pense que j’aurais pu aller encore plus loin, en épurant plus drastiquement mes slides de manières à n’avoir qu’une idée clé pour chacun d’entre eux.
Cela dit pour une première expérience je pense que cela tranchait déjà pas mal avec tout ce que j’avais pu réaliser auparavant.
Le seul point qui m’inquiétait au départ en démarrant cette expérience c’était de tomber sur un jury réfractaire même si au cours de sa réalisation je n’ai eu que des commentaires positifs.
Evidemment, j’aurais toujours pu argumenter mon choix, mais heureusement je n’ai pas eu à le faire !
Voilà c’est un simple retour d’expérience qui j’espère vous sera utile. La prochaine étape : réduire mon débit de parole.