À la fois passionnant et exigeant, le travail du cuir offre de nombreuses possibilités de création. Il permet de confectionner une variété d’articles tels que les chaussures, les meubles et les bijoux. Ce métier se développe dans tous les secteurs, qu’il s’agisse de la mode, de l’artisanat, de l’ameublement, de la décoration ou de l’automobile. Pour en faire votre activité professionnelle, vous devez vous inscrire dans un centre de formation agréé par l’État et choisir un domaine de compétence précis. Nous vous présentons donc quelques spécialisations liées au cuir qui pourraient vous intéresser.
La rénovation du cuir automobile
Pour allier votre passion pour le cuir et les véhicules haut de gamme ou de collection, vous pouvez vous orienter vers la restauration des habitacles usés. Votre principale mission sera de restaurer les sièges, le volant, le tableau de bord et les garnitures des voitures dont l’intérieur est terne ou vieilli. Les activités à réaliser à cet effet prennent en compte :
- le nettoyage en profondeur des supports dégradés,
- la réparation des fissures,
- la couture des déchirures,
- la teinture du matériau,
- la protection des surfaces traitées à l’aide d’un produit spécifique.
Pour acquérir des compétences et faire carrière dans cette spécialité, vous devez vous former dans un établissement homologué par le pouvoir public. Se déroulant généralement en 3 jours, en présentiel, ce programme 100 % pratique s’adresse aussi bien aux novices qu’aux titulaires d’un diplôme lié à l’art (BMA, CAP, BEP, etc.).
La durée des sessions peut s’étendre à plusieurs semaines ou mois, en fonction des domaines de spécialisation souhaités. Vous obtiendrez finalement une certification qui vous autorise à travailler dans un atelier de restauration de véhicules ou à créer votre propre entreprise. Si vous êtes intéressé et que vous souhaitez en savoir plus sur les formations de rénovation du cuir automobile et leurs débouchés, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un organisme agréé ou à visiter son site web.
La maroquinerie
Vous êtes intéressé par la création d’articles en cuir, plutôt que par leur restauration ? N’hésitez pas à vous perfectionner en maroquinerie. Cette activité consiste en la confection d’une grande variété d’accessoires de mode tels que les sacs à main, les chaussures, les ceintures, les portefeuilles et les bijoux.
Elle implique la maîtrise de la découpe, du piquage, de la couture, du collage, de la teinture et de la finition de la matière première. Vous devez aussi avoir un véritable sens de la créativité, de la précision, du design et de l’esthétique. Ces qualités sont nécessaires pour réaliser des pièces uniques et satisfaire les demandes des clients les plus exigeants.
De nombreuses écoles de mode proposent des spécialisations liées à la maroquinerie contemporaine, classique ou vintage. Nous vous conseillons de suivre un cursus d’au moins un an dans un centre accrédité et de renom. Une approche de formation plus traditionnelle consiste en un stage auprès d’un artisan expérimenté. À l’issue de l’apprentissage, vous serez apte à travailler pour de grandes marques ou à créer votre propre ligne d’articles.
La cordonnerie
Apprendre la cordonnerie vous permet d’entretenir et de donner une seconde vie aux chaussures en cuir usées. Ce métier inclut des activités telles que :
- le nettoyage et le polissage des souliers,
- la réparation des semelles et des talons endommagés,
- le remplacement des lacets,
- la couture des parties déchirées.
Pour accomplir ces tâches avec précision, vous devez maîtriser l’utilisation d’une machine à coudre, d’un marteau, d’une aiguille, d’une colle et bien d’autres accessoires spécifiques. Nous vous conseillons donc de vous inscrire dans un organisme de formation afin de développer vos compétences en cordonnerie et d’obtenir un diplôme à faire valoir sur le marché du travail.
En plus de la réparation de chaussures, vous apprendrez à confectionner des paires sur mesure. Cette branche nécessite une réelle compréhension de la morphologie des pieds ainsi que des moyens permettant de leur apporter un soutien optimal. Elle implique aussi de solides compétences en modélisme, en assemblage et en finition du cuir. Enfin, elle exige certaines qualités personnelles telles que la patience, la précision et le sens du détail.
En tant que cordonnier, vous pouvez ouvrir une boutique spécialisée dans l’entretien et la fabrication de souliers. Vous pouvez également travailler pour des marques de chaussures haut de gamme.
La sellerie équestre
Dans le domaine de l’équitation, les professionnels du cuir interviennent dans la fabrication de selles, de colliers, de harnais, de brides et d’étriers. Pour concevoir ces équipements, ils tiennent compte aussi bien de la morphologie des chevaux que des préférences des cavaliers. Si vous êtes intéressé par ce métier, une formation en sellerie équestre et une expérience pratique auprès d’un artisan chevronné s’avèrent nécessaires. Durant l’apprentissage, vous en saurez davantage sur l’anatomie des étalons, la prise de leurs mensurations et le patronage (conception de croquis). L’accent sera également mis sur :
- les différents types de selles (anglaise, western, attelage, etc.),
- les pièces nécessaires à leur fabrication (arçon, sangle, boucles, fermeture Éclair, etc.),
- les techniques de couture (chausson, bride, etc.),
- les modes d’assemblage du cuir (découpage, piquage, couture, teinture, etc.),
- les normes de sécurité liées aux articles équestres.
De plus, vous développerez votre fibre artistique, dans l’optique de créer des équipements à la fois esthétiques et fonctionnels. Vous serez aussi formé à l’identification des signes d’usure des articles (coutures lâches, déchirures, etc.) ainsi qu’au processus de leur réparation. Ainsi, vous serez apte à fournir des produits de qualité supérieure aux écuries, aux cavaliers et aux magasins spécialisés dans l’équitation.
La tannerie
La tannerie est le processus d’obtention du cuir à partir de la peau brute d’un mammifère, d’un poisson, d’un reptile ou d’un oiseau. Le choix de l’animal dépend généralement de sa taille, de sa forme, de la résistance de son derme et du type d’article à fabriquer. Pour être un spécialiste de ce métier ancestral, il est nécessaire d’en connaître les différentes phases, dont la première consiste en la préparation de la peau. Cette dernière est nettoyée, pelée, étirée et rabotée, avant d’être traitée à l’aide de tanins (substances naturelles ou synthétiques). Il s’ensuit l’étape de l’assouplissement qui permet de rendre la matière plus flexible. En fonction de l’esthétique recherchée, le support est teinté à partir de colorants spécifiques. Pour obtenir le produit fini, une couche de cire, de vernis ou d’huile y est appliquée, lui donnant ainsi un aspect lisse, brillant ou mat.
Les formations en fabrication de cuir sont généralement dispensées dans les écoles d’artisanat. Vous pouvez suivre un cursus de 2 ou 3 ans en alternance, afin d’obtenir un CAP ou un Baccalauréat professionnel, option « Artisanat et Métiers d’Art ». En tant que tanneur, vos créations pourront être utilisées dans de nombreux domaines tels que la maroquinerie, la sellerie, la cordonnerie, etc.
L’ameublement
Vous êtes passionné par la création de canapés, de chaises, de tables, de têtes de lit et d’autres équipements en cuir ? N’hésitez pas à vous professionnaliser dans l’ameublement, un secteur en plein essor, en raison de la demande constante en mobiliers haut de gamme.
En vous inscrivant dans un centre de formation des apprentis (CFA) ou un atelier de menuiserie, vous maîtriserez les principales étapes de la fabrication de meubles, en l’occurrence :
- la création de dessins et de plans,
- le choix du type de cuir (reconstitué, recyclé, pleine fleur, etc.),
- la découpe et l’assemblage de la matière première,
- l’utilisation de matériaux de rembourrage (mousse, ressort, ouate, etc.),
- les opérations de finition (lissage, teinture finale et revêtement de finition).
En dehors de la conception, une formation en ameublement met l’accent sur la réparation et la restauration d’anciens meubles en cuir. Elle vous qualifie pour exercer en tant que sellier-garnisseur et collaborer avec d’autres professionnels tels que les ébénistes, les architectes et les tapissiers.