Le travailleur isolé est juridiquement encadré afin d’assurer sa protection dans l’exercice de ses activités professionnelles. De par son statut, il exerce seul son travail, ce qui complique les interventions en cas d’accident ou d’incident. De ce fait, certains aménagements sont obligatoires afin d’identifier les différentes situations à risques auxquelles il pourrait être exposé.
Puisqu’il travaille de manière isolée, le salarié est généralement exposé à des risques importants dans le cadre de son travail, d’où l’importance de la démarche de prévention. Cette dernière permet l’évaluation des incidents et accidents pouvant survenir pendant les heures de travail. Le but est de mettre en place des mesures d’intervention et un secours bien organisé pour parer à toute éventualité.
Table des matières
Travailleur isolé : qui est concerné ?
Avant d’aborder les protections mises en place au bénéfice des travailleurs isolés, commençons par définir le terme « travailleur isolé » et cibler les différentes réglementations qui leur sont applicables.
Définition du travailleur isolé
Pour faire simple, la notion de travailleur isolé désigne toute personne exécutant une tâche professionnelle seule en dehors de voix et de vue. En d’autres termes, il travaille seul sans possibilité de communiquer avec autrui.
À l’heure actuelle, nous pouvons compter un nombre important de travailleurs isolés. Face aux risques professionnels qu’ils encourent, il importe qu’ils bénéficient d’une meilleure protection dans la réalisation de leur profession. L’ensemble des dispositifs utilisés sont connus sous l’acronyme de PTI (Protection du Travailleur Isolé).
Notons également que certaines entreprises collaborent avec des intervenants extérieurs pour assurer la sécurité de leurs employés.
Définition juridique du travailleur isolé
Si la loi ne donne pas de définition directe du terme « travailleur isolé », elle nous éclaircit en revanche en définissant clairement la signification de la notion de travail isolé. Selon le Code du travail, il s’agit d’un travail entrepris seul par un employé sans contact avec d’autres salariés.
Le travail isolé vise le personnel de livraison et d’entretien, les agents de sécurité, les infirmières de nuit, les agriculteurs, certains conseillers, les conducteurs de tramway, les surveillants pénitentiaires, etc. Il concerne également les salariés effectuant leurs tâches professionnelles à domicile, les chauffeurs routiers et les professions hôtelières.
En principe, ces travailleurs exercent, généralement, leur profession hors de la vue des autres employés. Dans ce secteur, la fonction publique territoriale est la première concernée.
Qu’en est-il de la Protection du Travailleur Isolé ou PTI ?
La PTI ou Protection du Travailleur Isolé est hautement recommandée pour renforcer la sécurité du salarié pendant l’exécution de ses tâches. Pour en savoir plus sur les solutions de protection existantes, vous pouvez consulter le site https://www.pvsecurite.fr où des experts en gestion de la sécurité des travailleurs isolés pourront vous assister. Vous y trouverez notamment des DATI (dispositifs d’alarme du travailleur isolé) : TWIG Protector avec alarme manuelle, TWIG Embody doté de fonctionnalités innovantes avec alarme par arrachement, téléphone mobile MGD002 combinant outils professionnels de communication et fonctionnalités adaptées à la protection du travailleur isolé.
Des dispositifs pour alerter les secours
Les DATI (dispositif d’alarme pour travailleur isolé) permettent d’optimiser la sécurisation des travailleurs isolés. Ces appareils permettront principalement de prévenir les services de secours si un accident vient à survenir. Actuellement, deux types de dispositifs sont accessibles aux employeurs : les alarmes manuelles et les versions automatiques.
Ces dispositifs permettent de détecter la perte d’action, de mobilité ou de verticalité du travailleur. Ils s’enclenchent dès la détection d’un dysfonctionnement. Leur mise en place doit tenir compte de plusieurs paramètres, dont l’identification du salarié concerné et de son cadre de travail.
Mis en place de la PTI : les éléments à considérer
Pour garantir la protection du travailleur isolé, il est indispensable de déterminer l’environnement dans lequel il réalise sa tâche ainsi que la nature de sa profession. Les employés itinérants doivent être équipés d’un appareil de géolocalisation. De même, il importe de cibler la zone d’intervention et déterminer si elle est couverte par la fréquence DECT ou le réseau GSM.
Actuellement, vous pouvez trouver une palette de dispositifs d’alarme dédiée aux travailleurs isolés. Ils peuvent se présenter sous forme de bracelets équipés d’un bouton d’urgence, d’un téléphone mobile, de talkie-walkie, etc. Munis d’une alarme, ils s’activent de deux manières. D’une part, le travailleur isolé peut activer son DATI manuellement en cas de difficulté. Pour cela, il suffit d’appuyer sur le bouton d’urgence. Fonctionnelles, les versions automatiques sont recommandées pour alerter les services de secours lorsque le salarié est dans l’impossibilité de signaler sa détresse. Elles se déclenchent suivant un paramètre défini préalablement.
L’encadrement juridique de la protection du travailleur isolé
Tout comme le travailleur isolé, son employeur est soumis à des obligations légales auxquelles il doit se conformer.
Travail isolé : les obligations incombant à l’employeur
Comme nous venons de le voir, le travail isolé entre dans l’encadrement juridique des réglementations en vigueur. Ainsi, le Code du travail le mentionne expressément dans son article L.230.2. Aux termes de cet article, l’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la protection de la santé mentale ou physique du travailleur isolé.
Par application de cette disposition, l’employeur doit mettre en place une surveillance indirecte ou directe à l’employé à toute heure du jour et de la nuit. Ajouté à cela, il doit mettre à la disposition des travailleurs tout le matériel de protection individuelle pouvant être requis dans l’exécution de leur profession.
Cette réglementation s’explique par le fait que l’isolement constitue un facteur d’aggravation des accidents ou toute autre difficulté pouvant survenir.
Les risques professionnels encourus par le travailleur isolé
Dans le cadre d’un travail isolé, le salarié exécute seul les missions qui lui ont été imputées hors de vue et de voix d’autrui. Cependant, travailler seul expose l’employé à divers risques pouvant porter atteinte à sa santé physique et mentale.
Parmi les risques professionnels d’un travail isolé, nous pouvons noter les troubles pathologiques, dont les crises d’asthme, d’épilepsie ainsi que la spasmophilie et les malaises cardiaques. Il pourrait également être sujet à des troubles psychiques, dont la crise d’angoisse.
Un travailleur isolé peut aussi être exposé à un comportement anormal occasionné par l’isolement ou encore à une agression causée par un animal ou une tierce personne. Il n’est pas à l’abri des éventuels accidents. Cela peut être un accident de transport, une chute, une brûlure, une coupure, une douleur corporelle, une défaillance technique d’une machine, un incendie, une défaillance électrique, etc.