Il est tout à fait possible de cumuler le chômage et l’auto-entrepreneuriat. Selon les revenus apportés par votre activité, vous pouvez enregistrer une réduction ou une suppression de vos revenus chômage. Pour cela, il faut choisir entre le régime d’allocation de l’ARCE et celui de l’ARE. Plusieurs auto-entrepreneurs ne savent pas lequel est plus avantageux. Découvrez les règles d’application et les profits de chacun de ces régimes !
Ce qu’il faut savoir de l’ARE
Si vous désirez entreprendre une activité sans perdre vos allocations chômage, cela est possible. De base, il faut savoir que lorsque vous n’avez aucune source de revenus, vous percevez une aide de reprise d’emploi (ARE). En cas d’entrepreneuriat, elle continue de vous être attribuée selon des conditions précises vous permettant d’en tirer des profits.
Les conditions d’application de l’ARE
Il est possible de profiter du cumul de vos revenus ARE/auto-entrepreneur. Pour ce faire, il faut au préalable déclarer votre entreprise au Pôle Emploi. Ensuite, il faudra au bout de chaque fin du mois faire mention des revenus perçus.
Si vous n’avez pas la possibilité de déclarer ces derniers, vous continuerez de recevoir l’allocation complète. Cependant, cela est provisoire et ne comptera que durant un mois. Cela pour vous donner le temps de réguler la situation et d’en faire part.
Une fois la déclaration de votre recette mentionnée, le Pôle Emploi procède au calcul des allocations que vous recevrez. Pour cela, il fait le compte du profit que vous obtenez à la fin du mois grâce à votre entreprise. Puis, il prélève 70 % du montant obtenu à celui versé par l’allocation. Enfin, il procède à une reconversion du revenu restant en jours non indemnisés.
Lorsque vous créez votre société, celle-ci peut immédiatement vous produire des revenus ou non. Dans le second cas, vous recevez la totalité de votre allocation chômage à la fin du mois. A contrario, si votre auto-entreprise fonctionne, vous ne recevez qu’une partie de l’allocation.
Ce qu’il faut savoir de l’ARCE
L’aide à la reprise ou à la création d’entreprises (ARCE) est l’un des régimes dont vous disposez lors du cumul auto-entrepreneur et chômage. Il présente également ses avantages et ses règles d’application.
Les avantages du régime de l’ARCE
Si vous optez pour le régime de l’ARCE, ce choix vous permet de recevoir une partie de la somme totale de votre allocation chômage, plus précisément 45 %. Lors de la création de votre entreprise, si vous ne bénéficiez pas de revenus de base, il vous est versé la moitié. Ce montant peut servir de capital d’investissement. Le reste est reversé six mois après, à condition que la société existe toujours.
Les règles d’application de l’ARCE
Pour bénéficier de l’ARCE, il faut déjà avoir créé au préalable votre entreprise. Ensuite, lancez la démarche pour obtenir l’aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprises (ACCRE). Enfin, il faut être éligible pour bénéficier d’un droit à l’ARE.
ARE ou ARCE, lequel choisir ?
Il faut savoir que ces deux régimes sont incompatibles. Votre choix doit donc être assez réfléchi. Si cela est possible, demandez l’avis d’un expert, car une fois choisi, votre décision est irréversible. L’idéal serait d’opter pour l’ARCE si vous avez besoin d’un capital de démarrage. Si tel n’est pas le cas, maintenez votre ARE. Cela vous permettra de continuer à recevoir un revenu régulier en dépit de votre société.
Aussi, le principe de l’ARE est simple. Plus votre chiffre d’affaires est faible plus l’allocation perçue est élevée. De même, plus votre capital est élevé, plus le montant de l’allocation est faible. Concernant l’ARCE, le montant ne change pas. Alors, il faut opter pour ce régime uniquement si votre entreprise vous rapporte un revenu conséquent.